Les chambres d'agriculture proposent une concertation autour de la définition de chartes pour l'application des pesticides aux abords des lieux de vie et des habitations. Ces chartes sont issues de 2 textes réglementaires sur le sujet publiés par le gouvernement suite à une concertation nationale qui s'est deroulée l'année dernière. Dans ce cadre, France Nature Environnement (FNE) a porté la demande d'une distance minimale non traitée de 150 mètres pour les pesticides de synthèse, laissant la place à une agriculture plus protectrice de l'environnement et de la santé à proximité des lieux de vie.
Les textes réglementaires indiquent des distances de 20 mètres pour quelques produits en attente d'interdiction totale, et de 10m en général. Mais en pratique 5 ou 3 mètres sont admis suivant les produits ou les matériels utilisés. Ils proposent la mise en place des chartes sous pilotage des agriculteurs essentiellement pour faire entériner, dès le début de la discussion, la possibilité de respecter seulement 3m de distance.Ces distances sont ridiculement faibles par rapport à nos attentes, ces chartes sont une mascarade de concertation. C'est pourquoi la position de FNE NORMANDIE, exprimée clairement à la Commission régionale de l’Économie agricole et du monde rural (COREAMR) devant les responsables agricoles locaux dont le président de la chambre régionale d'agriculture, est de refuser totalement de participer à cette pseudo-concertation.On peut être de bonne volonté mais la nôtre touche là très largement ses limites. FNE national, ainsi que d'autres ONG nationales, ont attaqué en justice les deux textes réglementaires de base.
Le réseau agriculture de FNE Normandie